Peu de gens connaissent cette crique bien cachée dans une anse de l’estuaire de la Rance. Devenue interdite à la baignade depuis la construction de l’usine marémotrice, elle fut dans les années 1900 un des rendez-vous de la bonne société locale.

Après avoir descendu la rue de l’Enfer, une petite venelle très pentue, on arrivait à la terrasse du salon de thé Parnet qui louait des cabines de bain à une clientèle d’Anglais en villégiature ainsi qu’aux habitués Servanais.

Au centre de la plage, sous la surveillance de M. Parnet, une tour de bois servait de plongeoir et une corde fixée par des poteaux permettait aux non-nageurs de profiter des bains de mer. Sur le balcon de la terrasse, étaient fixées deux bouées destinées aux imprudents.

Chaque année, des régates de doris, de yoles et de petits voiliers y furent organisées par la société des Régates Servanaises, jusqu’en 1937.

Les vieilles cartes postales nous racontent la vie estivale de la petite plage des Fours à Chaux, à Saint-Servan.