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En forêt de Fougères vivaient des familles entières de sabotiers dans des cabanes de branchages, au bord de la route. Après l’abattage des arbres, les sabotiers débitaient les bûches de hêtre à la longueur du pied. Les ébauches étaient ensuite mises en forme, puis évidées. Après les finitions intérieures et extérieures, les sabots séchaient quelques semaines avant d’être vendus.

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Avant 1914, une paire de sabots se vendait trois sous, un bon sabotier en faisait deux paires par jour. Alors, pour subsister, quelques sabotiers ajoutaient à leur métier un petit commerce d’appoint, celui d’aubergiste. Parmi ceux-ci, du côté des étangs de Saint-François, il en était un qui était devenu une célébrité, le Père Tacot. Tonneau de cidre dans l’atelier, sol couvert de copeaux, une grande table encadrée de deux bancs fabrication maison, l’homme vendait à boire aux gens de passage, ouvriers forestiers, charretiers, commerçants. Les Fougerais se rendaient le dimanche à sa cabane afin de déguster une galette saucisse et ensuite ils dansaient sous les ombrages de la clairière, au son de l’accordéon.

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